SansNom

Ce soir, j'ai envie d'écrire. Ecrire beaucoup, noircir des pages, sur n'importe quel sujet d'ailleurs. C'est peut-être le syndrome j-ai-mon-rapport-de-stage-à-faire-donc-je-fais-tout-sauf-ça-même-carrément-du-ménage. Ce syndrome est plutôt intense chez certaines personnes, dont moi. J'aurai aimé être comme le gars qui l'a bouclé le soir même de la fin du stage, genre le vendredi des vacances. Mais non. N'empêche que ce genre d'article me font plaisir dans ma souffrance.

 

Alors voilà, je suis là, j'écoute la radio distraitement, mon coloc viens de rentrer, j'ai du boulot mais pas assez urgent pour m'inquiéter. Malgré mon week-end de glandeuse, je suis fatiguée et me lève tôt demain. Alors vas te coucher me diriez-vous. Mais non, c'est beaucoup trop simple et sensé. Je ne suis pas sortie de la journée. J'irai bien me promener. Mais il fait froid. Et je suis fatiguée. Et je suis une râleuse qui parle beaucoup de moi. On a tendance à critiquer beaucoup les gens qui parlent d'eux. Mais en même temps, c'est un des rares sujets qu'on maîtrise après tout. J'ai des amis chiants qui aiment bien me critiquer; Gratuitement ? Je ne pense pas, ou juste un peu. Alors quand je suis avec des gens qui ne me jugent pas, ne me critiques pas et bah je suis juste bien ! Après, reste à savoir si c'est juste qu'ils n'osent pas me dire que je pue des ieps et que je suis chiante, ou si je suis vraiment quelqu'un d'appréciable. Mais là, on va rentrer dans le sujet de la confiance en soi, du regard des autres, du naturel, etc. Et là, croyez moi les amis, j'en ai des choses à dire, des choses qui tournent pas vraiment rond. Des points sur lesquels j'ai l'impression d'être tellement différentes des autres mais qu'en vrai surement pas tant que ça. On s'égare ? On s'égare.

L'autre jour j'ai acheté Les fleurs du Mal de Baudelaire pour mettre dans mes WC, parce que je me suis dis que ça fait la meuf qui se cultive en chiant et que ça ne coutait qu'un euro. Après avoir survolé la préface pendant un caca, j'ai commencé le premier poème et je suis surprise de constater que ça me parle en fait Baudelaire ! C'est vrai que quand tu est obligé d'en lire pour tes cours de français au lycée, ça rend pas la chose très attrayante. Alors Mesdames, Messieurs, laissez une deuxième chance aux oeuvres qu'on vous a fourrées dans le bec tout cru. Qui sait, peut-être apprécierai-je un jour de lire du Molière ? Où du théâtre tout court en fait. Est-ce que je m'éclate en lisant des partitions ? Point. Le théâtre c'est fait pour être regardé, pas lu.

Oulà, j'aime pas quand je commence à effacer des paragraphes. Déjà ce matin, j'ai effacé un article entier parce qu'il était vraiment nul à chier. Et oui, il faut parfois se rendre à l'évidence. Nous ne pondons pas tous les jours des chefs d'oeuvre.

Le fond est important. Mais je dois dire que je suis plutôt contente de la forme de mon blog. Je le trouve tellement plus agréable que mon précédent! D'ailleurs mon précédent, j'ai mis longtemps avant d'accepter de le quitter. Mais besoin de plus d'anonymat. Besoin de changement. Il est toujours là, mais à l'abandon le pauvre. Je le mettrai hors ligne un jour.  Mais je ne pourrai le supprimer. Il m'a suivit pendant au moins 6 ans quand même ! Ce n'est pas négligeable ! I've got you in a bottle. J'écoute de la musique chelou. 

STOP ! Conclue je t'en prie !

Ok

 

Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas! n''est pas assez hardie.

 

 

Oh Charly, c'est pas un peu extrême là ? Certes il faut profiter de la vie, et je déteste m'ennuyer. Mais faut pas pousser quand même ! Il est vrai que la souffrance fait partie de la vie, et aussi douleureuse mon aventure de l'été est été, je ne la regrette point, bien au contraire ! Mais il y a des douleurs et expérience que je ne souhaite à personne, même si ça fait des histoires à raconter.